LES BEAUX JOURS DE BONNE NUIT

Le groupe Bonne Nuit était en résidence au Quai M. Trois jours pour travailler, régler, peaufiner leurs morceaux en prévision de plusieurs dates de concerts dont le Mama Festival et La Maroquinerie à Paris, respectivement le 16 octobre 2025 et 19 mars 2026, et Les Transmusicales de Rennes le 6 décembre de cette année. Entre deux sets, Théodore et Étienne ont accepté de répondre à nos questions.
« Les résidences, ça permet de régler des choses que personne n’entend. » C’est par cette presque maxime que Théodore nous accueille, en compagnie d’Étienne, sur la terrasse du Quai M. En ce deuxième jour du mois d’octobre, l’été ne semble pas vouloir céder la place à l’automne. Il fait bon. Même chaud. Au loin, on entend les annonces de la gare. Et notre entretien arrive à point nommé après une matinée de répétitions. « On est un peu perfectionnistes. On a envie de bien faire. »
Le duo originaire du Nord de la Vendée et désormais installé à Paris, aurait pu « résider » dans la capitale. « Mais franchement, même à Paname, on n’a pas des conditions aussi parfaites qu’au Quai M. On a beaucoup de chance. Et revenir « à la maison », ce n’est pas désagréable du tout. Ça fait sens. »
Depuis un peu plus d’un an maintenant, le Quai M suit, accompagne, soutient le duo grâce à un… covoiturage. « J’ai véhiculé le fils d’un des membres du Quai M entre Paris et la Vendée » explique Théodore. « En discutant, j’ai dit que je faisais de la musique. Lui m’a dit que son père travaillait au Quai M. Il m’a donné son mail. J’ai envoyé mes morceaux. Benoit Bénazet, le directeur, a aimé le projet. Et voilà ! » La salle leur ouvre les studios de répétitions et leur propose, par la même occasion, de participer à la Birthday Party de début de saison. Le public découvre alors un duo électro-pop saupoudré de punk électrique, énergique, scénique. « On aime la scène. On fait de la musique pour ça. Pour la sensation et l’émotion dégagées sur le plateau. Pour moi, les débuts de concert me transportent littéralement » confie Étienne. « Et chez nous, ça passe par cette énergie. Mais tu sais, c’est quelque chose qu’on ne calcule pas vraiment. C’est très instinctif. Et ce qui est cool, c’est que nous l’avons tous les deux, cette énergie. Il n’y en a pas un en-dessous de l’autre. » Théodore continue : « Et cette vigueur, qui est un peu notre marque de fabrique, ne gomme en rien l’envie de dire des choses, de s’engager dans les textes. Tout ça dans un seul but : rassembler et faire du bien. »
À l’anglais - auquel succombe beaucoup de groupes actuels - Théodore, le parolier du duo, lui préfère le français. « D’abord parce que je suis très mauvais dans la langue de Shakespeare (rires). Et puis je suis attaché à ma langue. J’ai envie d’exprimer des choses, qu’elles soient parfaitement comprises du plus grand nombre. Je me sens plus à l’aise avec le français. Plus subtil. Plus précis. »
Dès lors, un morceau se créé à partir des paroles de Théodore. « Mais il n’y a pas vraiment de règles » précise Étienne. « Je peux aussi, de mon côté, proposer un riff de synthés sur lequel Théodore va ensuite plaquer son écriture. En fait, peu importe que ça commence par l’écrit ou la musique. Ça part d’abord d’une idée et d’une envie. »
D’ailleurs, parler de synthé avec Étienne, c’est parler d’accordéon. « C’est vrai. Je branche mon accordéon sur mon synthé. Et sur scène, je joue du synthé via mon accordéon (rires). » Un instrument qui peut paraitre incongru voire ringard dans l’univers de Bonne Nuit. « Carrément ! Mais on aime bien jouer avec les codes du ringard (rires). Ça nous permet de décaler les choses voire même de les réhabiliter. C’est le cas avec l’accordéon » explique Théodore. « Moi, je ne trouve pas du tout que ce soit vieux jeu » renchérit Etienne. « J’ai appris la musique avec l’accordéon. C’est grâce à ma grande soeur. Quand j’étais petit, elle écoutait beaucoup le groupe La Rue Kétanou où l’accordéon a une grande place. J’ai été baigné là-dedans. Et quand j’ai voulu faire de la musique, il a fallu choisir un instrument. J’aurais pu prendre la guitare. Mais ça me paraissait plus naturel et plus facile de prendre l’accordéon. Et depuis c’est resté. »
Un EP est en préparation et sortira en mars 2026. D’ici là, plusieurs dates de concerts sont prévues dont Les Transmusicales de Rennes le 6 décembre prochain et La Maroquinerie le 19 mars 2026.
Pas de doute, Bonne Nuit a de beaux jours devant lui.
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Prochaines dates de concert :
Mama Festival - Paris - 16 octobre 2025
La Grange Festibal - Montreverd - 25 octobre 2025
Le Zinor - Montaigu - 22 novembre 2025
Les Transmusicales - Rennes - 6 décembre 2025
La Maroquinerie - Paris - 19 mars 2026