Post-punk, post-funk et post-moderne, Serpent déchiquette aussi les étiquettes. Parmi eux, on reconnaîtra Mathieu Lescop, chanteur échappé jadis d’Asyl et qui a depuis réussi l’épineuse équation d’une cold-wave française aux réchauffements pop sur deux albums (Lescop et Echo) remarquables et remarqués. En mai 2019, ils se retrouvent en salle de répétition avec son batteur habituel, Wend Kill, les deux guitaristes Martin Uslef et Adrian Edeline, le bassiste Quentin Rochas. Après un premier EP Time for a rethink (sorti en 2020), ils sont de retour avec le second Ep plein de promesses : Dysfunktion ! La vitesse, l’intensité, une certaine forme d’insouciance, les guident dans cette jungle sonique quelque part entre Gang Of Four, A Certain Ratio, Devo ou les Public Image Limited. Tous ont aussi en tête les répliques contemporaines de ces chocs thermiques punk-funk ou noise-cold, des Canadiens de Crack Cloud aux Anglais de Life en passant par The Rapture.