ADÉ

 « Je n’ai pensé qu’au live cette fois », dit-elle, impatiente de pouvoir elle-même exulter sur scène et en tournée. « Quand on a commencé à jouer le premier album en live, j’ai senti qu’il me manquait quelque chose pour que ça envoie dans tous les sens, et au bout d’un moment, il faut bien t’avouer que tu n’as pas fait la musique qui colle avec l’énergie que tu veux défendre. » Adé a tenu à enregistrer son nouvel album avec ses quatre musiciens (Sébastien, le bassiste, Pierre et Yoann, les guitaristes, excepté Simon, le batteur, remplacé par Axel). C’était la condition sine qua non pour capturer le frisson du live sur disque, et ainsi parfaire sa nouvelle mue.
« Absolument tranché ». Le mot d’ordre est assumé. C’est un enregistrement de partis-pris rock, qui ne s’interdit rien. Pas même un guitare-voix, de l’autotune, des glitchs typiques de l’hyperpop ou quand elle donne dans la techno et que les riffs se cognent à des rythmiques beaucoup plus club à la Yelle. Elle a cette nouvelle voix, décomplexée, haute et saturée, projetée de l’intérieur vers l’extérieur avec assurance dans un jeu de textures gonflé aux faux amplis de guitare.